Alors que le mot Nomophobie (no mobile-phone phobia) a fait son apparition dans le dictionnaire et que l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) considère depuis peu que l'addiction aux jeux vidéo peut être considérée comme une pathologie mentale (1), les médecins généralistes et pédiatres sont en première ligne pour recevoir des parents inquiets de voir leurs enfants de plus en plus obsédés par les écrans.
Pour se rendre compte de l'ampleur du phénomène, il suffit de jeter un oeil sur les chiffres : Fin 2018, 83 % des 12-17 ans disposaient d'un smartphone, contre 57 % en 2005, selon le baromètre du numérique établi par l'Arcep, l'Autorité de régulation des communications.
(1) Selon une enquête Ipsos (Junior's connect), les 13-19 ans passaient en moyenne 15 h 11 par semaine sur Internet en 2017, soit 1 h 41 de plus qu'en 2015.
Les plus jeunes sont également concernés puisque les 7-12 ans passent en moyenne 6h10 sur le Web par semaine (soit 45 minutes supplémentaires par rapport à 2015) et les 1-6 ans 4h37 (soit 55 minutes supplémentaires par rapport à 2015).
2) D'après une enquête réalisée par la Cnil en juin 2017, 63 % des 11-14 ans étaient inscrits sur au moins un réseau social. (
3) S'il est nécessaire de distinguer l'usage normal, de l'utilisation intensive (à risque) voire pathologique, il ne faut pas sous-estimer un mal croissant. Les parents ignorent que, derrière écrans et téléphones de leurs enfants, une foule de psychologues, de neuroscientifiques et d'experts en sciences sociales utilisent leurs connaissances des vulnérabilités psychologiques des enfants pour concevoir des produits qui capteront leur attention au profit de tout un secteur industriel.
(4) Brain hacking, persuasive design ou technologies séductives : identifier les mécanismes mis en place par les acteurs des nouvelles technologies permettra aux médecins de mieux en soigner les maux.
Cette action de formation se concentrera sur les différents médias de l'univers numérique et les outils et méthodes utilisés par le secteur pour capter l'attention des plus jeunes ainsi que sur les critères diagnostiques des addictions aux écrans, aux facteurs de risques et aux différentes préventions et prises en charge qui peuvent être proposées.
Titre : Vision conférence
Type : Non-présentiel
Date de début : Le 03/12/2020 à 19h30
Date de fin : Le 03/12/2020 à 21h00
Durée effective (en heures) : 3.5
Description :
Pré-test
Objectif 1: "Qu'est-ce qui différencie selon vous un usage "normal" d'un usage pathologique des écrans par les enfants et adolescents ?"
Objectif 2 : "Quels sont les mécanismes mis en place par les acteurs des nouvelles technologies pour favoriser l'addiction aux écrans ?
Objectif 3 : "Quels conseils de prévention et prise en charge pour les enfants et adolescents ayant un usage intensif des écrans ?"
Alternance ateliers/plénières
Post tests